[t]0.46![]()
Figure 2.1: [
Rendement lumineux d'une cellule d'un écran matriciel]Rendement lumineux mesuré et calculé d'une cellule d'écran matriciel, en fonction du pourcentage de xénon dans le néon, pour une pression totale de 560 torr et une distance de 100 µm entre surface diélectrique; les résultats sont normalisés par rapport au rendement expérimental à 10% de xénon.[t]0.46![]()
Figure 2.2: [
Influence du pourcentage néon-xénon sur la tension de claquage et le rendement lumineux]Tension d'entretien Vsmin et Vsmax mesurées et calculées d'une cellule d'écran plasma matriciel en fonction du pourcentage de xénon. Les tensions de fonctionnement élevée dans le xénon pur imposent un fonctionnement à faible concentration en xénon (inférieur à 10%), ce qui diminue le rendement.
Source : ``les écrans à plasma'', ``Images de la Physique'', P97, Journal du CNRS, France (1998).
Dans un écran plasma, on cherchera à favoriser l'émission de photons dans les UV. Ces photons UV seront ensuite convertis par des luminophores pour donner de la lumière rouge, verte ou bleue. Dans tous les PAP alternatifs actuels le gaz utilisé est un mélange de xénon et de néon : le néon abaisse le coefficient de claquage du gaz alors que le xénon produit l'émission UV (voir figures ?? et ??). On voit dès lors qu'il y a un compromis à faire : d'une part favoriser le rendement lumineux grâce au xénon, d'autre part préserver l'électronique du système des hautes tensions. Un bon compromis semble être 10% de xénon pour 90% de néon [journal_cnrs] [journal_ap].
Cette géométrie a été développée et brevetée [brevet_pap_thomson] par thomson Tubes [tomtube] et Photonics [photonics].![]()
Figure 2.4: [
Coupe transversale d'une cellule à géométrie matricielle]Coupe transversale d'un écran à plasma à géométrie matricielle. La décharge s'effectue entre une électrode ligne et une électrode colonne. La largeur d'une cellule est comprise entre 125 µm pour un écran 19 pouces et 310 µm pour un écran 24 pouces.
C'est la géométrie la plus répandue actuellement. Elle a été développée par diverses entreprises comme Fujistu, Nec, Pioneer, Mitsubishi ou encore Samsung [brevet_pap_samsung]. Dans cette géométrie, une cellule est définie par l'intersection de deux électrodes X et Y et d'une électrode d'adressage située sur la face arrière (voir figure ??). La décharge s'effectue entre une électrode X et une électrode Y. L'électrode d'adressage sert à déclencher ou à éteindre cette décharge. Le problème est que dans ce type de configuration, les électrodes X et Y de la face avant bloquent l'émission de lumière. Pour palier ceci, ces électrodes sont en ITO (Indium Tin Oxyde), un conducteur transparent. Mais à cause de leur longueur, elles sont trop résistives et pour maintenir le potentiel sur toute leur longueur (soit pour assurer la conduction) on leur colle une fine électrode de métal. L'un des avantages de cette géométrie est que le dépôt de luminophore est uniforme sur toute la face arrière, contrairement à la géométrie matricielle (dans la technique antérieure).![]()
Figure 2.5: [
Coupe transversale d'une cellule à géométrie coplanaire]Coupe longitudinale d'un écran à plasma à géométrie coplanaire. Sur ce plan, on ne voit pas les barrières diélectriques car elles se trouvent dans le même plan. On voit donc ici deux cellules de même couleur. La décharge s'effectue entre une électrode X et une électrode Y. La largeur d'une cellule est comprise entre 220µm pour un écran 21 pouce et 360 µ m pour un écran 42 pouce.
On isole électriquement ce réseau de barrières en le plongeant dans une frite de verre. On dépose ensuite une couche de luminophore à l'aide de trois roulettes, l'une déposant un luminophore a sur les faces opposées des barrières i-1 - i ; l'autre un luminophore a' sur les faces opposées de i - i+1 et une dernière dépose un luminophore a'' sur les faces i+1 - i+2 (voir figure ??). Ces roulettes parcourent les barrières de haut en bas et forment ainsi des colonnes de luminophores Rouge - Vert - bleu par exemple.![]()
Figure 2.6: [
Réseau de barrières diélectriques]Vue de face et coupe d'un réseau de barrière selon les brevets de fabrication [brevet_fab_corning] et [brevet_fab_toray].
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Figure 2.7: [
Dépôt de la couche de luminophore]Dépôt de la couche de luminophore selon le brevet [brevet_fab_corning] et [brevet_fab_toray].
Le réseau d'électrodes est ensuite recouvert d'un diélectrique (émail par exemple) et d'une couche de MgO. Le MgO est une couche mince (5000 Angströms) qui a un double rôle :![]()
Figure 2.8: [
Fabrication d'un réseau d'électrodes]Fabrication du réseau d´électrodes. 1) le masque est le réseau de barrières. 2) élimination de la résine inter-barrières. 3) dépôt de métal dans les interstices. 4) élimination de la résine restante. Source : brevet [brevet_fab_corning] et [brevet_fab_toray].
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Figure 2.9: [
Arrangement antérieur des bandes de luminophores dans les deux géométries]Arrangement antérieur des luminophores en bandes verticales dans les deux géométries. Les données pour les hauteurs et largeurs des cellules correspondent à un écran de 21 pouces de diagonale (52,5 cm). Source : Thèse de Cédric Punset. <<modélisation bidimensionnelle fluide d'un écran à plasma>>. N° d'ordre 2979.
Pour allumer une cellule, on applique une surtension qui va claquer le gaz : c'est le cas (1). A ce moment, une décharge électrique se produit dans le gaz. Les charges positives vont migrer vers l'électrode qui a le rôle de cathode, les électrons vont migrer vers l'électrode qui a le rôle d'anode. Ainsi, une tension va s'opposer progressivement à la tension appliquée aux bornes des électrodes annulant ainsi la tension vue par le gaz. Lors de la demi période suivante, la tension induite par l'accumulation des charges électriques s'ajoute à la tension d'entretien : c'est le cas (2). La tension vue par le gaz est alors supérieure à la tension de claquage, une nouvelle décharge luminescente se produit et les charges migrent vers la nouvelle anode et la nouvelle cathode : c'est le cas (3). Le même phénomène se répète la demi-periode suivante, etc. On maintient de cette façon une cellule allumée. A chaque alternance, on doit transférer le même nombre de charges (2Q) à chaque électrode. Pour éteindre une cellule, on applique une tension qui ne va transférer que Q charges : la cellule s'éteint, c'est le cas (4). La figure ?? illustre le transfert des charges au cours d'une phase d'allumage, d'entretien et d'arrêt d'une cellule.![]()
Figure 2.10: [
Tensions dans une cellule adressée]Schéma représentant la tension d'entretien à laquelle est soumise une cellule et la tension mémoire induite par l'accumulation des charges sur les électrodes.
Les tensions d'entretien, d'allumage-extinction et de masquage sont délivrée par trois générateurs distincts :![]()
Figure 2.11: [
Principe de commande pour l'adressage des cellules]Schéma de principe d'obtention des tensions d'adressage dans la géométrie matricielle (Thomson TE).
Actuellement, les écrans à plasma utilisent des mots de 8 bits pour coder le signal lumineux ce qui fait 255 niveaux de gris par couleur. Sachant que l'écran utilise trois couleurs primaires, le signal lumineux d'un pixel d'un écran plasma peut prendre 2553 valeurs soit 16,8 millions de couleurs : c'est le maximum que l'oeil peut percevoir.![]()
Figure 2.12: [
Obtention du niveau de gris dans une cellule]Obtention de niveaux de gris pour une cellule d'écran à plasma. L'exemple est pris avec un mot de 3 bits.
Le brevet [brevet_com_thm] propose de découper la période d'adressage non plus avec les valeurs [1,2,4,8,16,32,64,128] (pour un mot de 8 bits) mais les valeurs [1,2 4,32,32,32,64,64]. Ceci évite des <<zones noires>> dans l'image et donc le phénomène de contouring (voir figure ??).![]()
Figure 2.14: [
Solution au phénomène de contouring]Le brevet développé par Thomson Multimédia [brevet_com_thm] explique comment remédier au phénomène de contouring en découpant la période du signal de façon plus homogène.