Résumé
Leïtmotiv de notre époque, le gain de place fait rage dans tous les domaines : téléphone portable, ordinateur, écran de télévision ou d'affichage en général, etc. C'est dans ce dernier cas que la technologie des tubes cathodiques devient problématique et dévoile ses limites : la profondeur d'un tube cathodique est fonction de la taille de l'image à afficher, et au-delà d'une image d'un mètre de diagonale, la taille et le poids du dispositif sont prohibitifs. Les technologies à écrans plats tentent donc de s'imposer en proposant des écrans de grande taille pour une épaisseur constante, approximativement de 10 cm. C'est le cas des écrans LCD, électroluminescents, à émission de champ ou encore à plasma. La plupart de ces technologies ont leur rôle à jouer dans le remplacement des tubes cathodiques mais l'écran à plasma semble être un challenger de taille1 pour les écrans dépassant le mètre de diagonale.
En effet, aucune autre technologie à écran plat n'a pu atteindre les performances de l'écran à plasma : facilité pour construire des écrans de grande taille, compatibilité avec les normes de télévision haute définition, qualité d'image très grande, angle de vue supérieur à 160° et bien sûr, une largeur du dispositif d'environ 10 cm.
Cette technologie se base sur l'émission de rayons UV d'un gaz lorsque celui-ci est soumis à un potentiel élevé. Ce gaz aux particules excitées par le potentiel prend le nom de plasma et le phénomène d'émission lumineuse s'appelle une décharge luminescente. Chaque pixel de l'écran est décomposé en trois cellules. Dans chaque cellule (où ont lieu des décharges luminescentes) on dispose un luminophore différent pour convertir les UV en lumière rouge, verte bleue (soit les trois couleurs primaires vidéo). Chaque cellule peut recréer 255 nuances, un pixel peut donc reproduire 2553 soit 16,8 millions de couleurs. Un écran à plasma est composé en moyenne de 700 lignes pour 1000 colonnes. La profondeur de couleur plus la résolution d'un tel écran lui permettent donc d'afficher des images vidéo d'une grande qualité.
Cependant, la jeunesse de l'écran à plasma induit beaucoup de points faibles. La qualité d'image demande encore du travail pour rivaliser avec la télévision. Le rendement qui est égal à l'énergie lumineuse rayonnée sur l'énergie consommée reste peu élevé (0,4%). Le prix est prohibitif avec une moyenne de 60 000 FRF pour un écran 40'' (un mètre) et 100 000 FRF pour un écran 50''(1 mètre 25). Ceci freine fortement l'implantation massive des écrans à plasma sur le marché. Des études sont en cours partout dans le monde et les firmes japonaises annoncent des écrans 40'' à 25 000 FRF pour la fin de l'année 2000.
Cette technologie reste très prometteuse et s'imposera très certainement dans quelques années surtout pour les dispositifs d'affichage de plus d'un mètre. Nous verrons donc fleurir des écrans d'affichage plasma un peu partout : dans les gares, les aéroports, pour les stations de travail, mais aussi à la maison pour les systèmes de télévision haute fidélité.
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